
Je vais vous le dire sans détour: je trouve le dé-confinement plus difficile que le confinement. Il y a plusieurs raisons à ça, et je vous en jase.
La première est que je n’ai pas de très grands besoins sociaux, en tout cas présentement. En autant que je vois mes enfants régulièrement, ainsi que mes petits-enfants, ça va. Quand je dis régulièrement, c’est aux 2-3 semaines, parfois un mois (rendu à un mois je commence à être en manque. Haha). J’ai hâte de les prendre dans mes bras, c’est vrai et je chéris la dernière fois où je suis allée garder mes petits-enfants.



C’était environ une semaine et demi avant le confinement. On jouait à la cachette, et vu qu’Anaïs était trop petite (elle n’a que 2 ans), je ne pouvais pas la laisser se cacher. Alors elle « comptait » avec moi. Je la prenais dans mes bras, nous allions compter dans un petit coin, puis, je la laissais chercher son frère et sa sœur, en la suivant. Et elle voulait qu’on continue de jouer, c’est-à-dire revenir dans mes bras. Je suis « wise » hein? Donc, je repense à ce petit souvenir et ça me fait plaisir.
J’ai vu mes enfants et petits-enfants durant le confinement, avec distance, et ça allait. C’est fou comme juste se voir faisait du bien! J’ai vu les autres membres de ma famille aussi, ma mère, ma sœur et mon frère. Bon, seulement une fois chacun pour mon frère et ma sœur. Et ma mère est probablement la personne que j’ai le plus vu dans le confinement. Alors j’ai vu ma famille: c’est ce qui compte le plus pour moi. Et j’ai vécu le confinement avec mon mari qui a fait du télétravail et a été arrêté complètement pour 2 mois. Donc, je ne suis pas esseulée comme vous pouvez le constater!
Les amitiés ont toutes été entretenues à distance. Et ça m’allait, mais je me rend compte que…j’ai peu d’ami(e)s, et ça me va comme ça. Plus jeune, je tenais à mes amis, je devais les voir régulièrement. Il faut dire que mon identité en dépendait, mais ça, c’est une autre histoire. Dans le dé-confinement, je commence à voir des amis, de la parenté, et c’est bien, mais peu à la fois.


La 2ème raison, c’est que je tricote et j’écris. Les deux activités que je préfère se pratiquent plutôt en solo. Tant qu’à ça, le tricot est BEAUCOUP plus social que l’écriture…en temps normal. Mais ça se pratique très bien tout seul aussi. J’aime la tranquillité, et ça se pratique en solo ou avec peu de personnes à la fois.
L’autre point, c’est que j’ai découvert que je préfère mon « social » avec entre une à 6 personnes seulement. Donc, j’aime nettement moins les gros rassemblements de 10 personnes et plus. On ne parle jamais à tout ce monde de toute façon! Et ça fait bien du bruit, en plus d’être un peu étourdissant. N’allez pas me diagnostiquer de l’agoraphobie, car je le fais quand il le faut, mais, je me répète, ce n’est pas ce que je préfère.
Et finalement, la principale raison sur ma difficulté dans le dé-confinement, c’est les différentes interprétations que chacun en font. Le flou autour de la manière de le faire ne me met pas à l’aise. Et là j’exclus tout ceux qui sont contre le port du masque ou qui croient que c’est une conspiration. Si je m’en tiens à mes convictions, je sens que je déçois (et je ne vis pas très bien avec ça). Et même dans ceux qui veulent respecter une certaine prudence (distanciation, lavage des mains, masque…), il y en a plusieurs qui oublient. Ils s’approchent, touchent tes vêtements (je porte toujours quelque chose que j’ai fait alors ils/elles veulent toucher), pensent à des idées de choses à faire qui ne conviennent pas à la distanciation. Donc, pas de mauvaises intentions, mais ce n’est pas présent à leur esprit, et j’ai l’impression d’être la « casseuse de party » qui y pense.




Mais, dans tout ça, je me dis que j’ai un gros potentiel de devenir ermite. J’en ris, mais il y a un peu de vrai là-dedans. Je le sais bien qu’on a besoin de socialiser, qu’on est des êtres grégaires, mais en vieillissant, je constate que ça me demande un petit effort de plus. Et je réalise que je ne suis probablement pas la seule, vu que c’est souvent moi qui prend l’initiative dans plusieurs rencontres de stationnement. Ou, ça veut dire que bien des personnes qui disent avoir besoin de voir du monde n’ont pas d’initiative? À moins qu’ils ne s’attendent qu’on organise les choses, que ce n’est pas à eux de le faire? Ou ils trouvent que c’est trop décevant ce type de rencontres? Je sais pas. Je dis ça, je dis rien, mais j’ai besoin qu’on m’explique.
Donc, je suis une ermite, mais qui se soigne. Hihi!
J’ai terminé mon camp NanoWrimo de juillet. Troisième participation, toujours pas de « livres » en vue (j’en ai jasé dans cet article). Mais quelle belle expérience! Et le beau logo de ce camp a joué un rôle dans ma décision d’y participer. Haha!



Tiens? Je vous montre un peu de mes derniers tricots et de mes nouvelles acquisitions de laine.
C’est quand même un blog de tricot ici.





Ceci est ma 2ème réflexion post-confinement. J’en ai fait une sur être naturelle, et je projette en faire une sur les visites de blog (que j’aime donc ça!) et sur le pain au levain.
Si vous avez des idées, dites-les moi!
3 réflexions au sujet de « Zab l’ermite? (réflexion post-confinement) »