Le confinement, jour 15 à 21

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Jours 1 à 14 ici

Jour 15 (vendredi le 27 mars)

Je cuisine encore (pain aux courgettes aujourd’hui). On en est à 2 semaines de confinement ! Ça passe à la fois vite et lentement. Mais, on le sait maintenant, ça va être plus long. Si on sort de la quarantaine en mai, je vais me juger heureuse. Aussi bien se faire à l’idée.

Il circule toutes sortes de scénarios catastrophes qui peuvent être décourageant. Disons que l’habitude qu’ont certains, sur messenger, de transférer à tous leurs contacts un vidéo, un lien, sans introduction et non-vérifiée m’énerve !

Un petit vino ce soir fera du bien !

Jour 16 (samedi le 28 mars)

Hier soir et aujourd’hui, nous avons fait un vidéo messenger avec notre famille. C’était une première à plusieurs ! Que ça a fait du bien ça ! On a même eu de petits fous rires. Hier, Lou Anne faisait un peu le clown. Aujourd’hui, c’était surtout pour souligner la fête de Anaïs. Elle a 2 ans. Mon doux déjà ! Mathias, lui, le plus vieux des 3, était plus attentif et plus sage. Il comprend mieux ce qui se passe, et c’est lui qui a eu l’idée d’ajouter Hugo à la conversation : on l’a carrément pogné sur le bol de toilettes. On ne voyait rien mais ce fût l’un des premiers fous rires. Olivier a fait visiter (virtuellement) leur nouvelle maison à Hugo, qui n’a pas eu le temps de la voir. Forcément, ils ont déménagé 2 semaines avant le confinement.

Avec Camille, j’ai un peu jasé des cours en ligne. Elle va en donner pour ses ateliers de langage des signes pour enfants. Et moi j’y songe pour mes cours de tricot, si jamais ça se prolongeait. Mais pour l’instant, je fais comme si c’était un congé, ou plutôt la portion de temps où je prépare des choses par écrit, ce que je vis à chaque année. Moi j’appelle ça mes « pré-vacances ». Puis, vers juin et tout l’été, j’ai ce que j’appelle ma période « péri-vacances ». Là-dedans, il y a les vraies vacances, mais aussi une période de travail plus à temps partiel.

« Celui qui demeure sous l’abri du Très Haut Repose à l’ombre du Tout Puissant. »

Jour 17 (dimanche le 29 mars)

Hier, on a fait une balade en auto. Sans sortir de la voiture, juste pour se divertir un peu. Ça aussi ça a fait du bien. Mais, si on veut éviter d’aller faire le plein d’essence trop vite, il va falloir se doser avec ça.

« Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, De la peste et de ses ravages. »◊

Jour 18 (lundi le 30 mars)

J’ai terminé un haut que je me faisais en laine « Miss Farfelue » mérino-soie-cachemire. Une douceur ! J’ai donc commencé mes fameux bas Shinrin Yoku. Je songe à les appeler Sylvestre : ça a un lien avec la forêt, et c’est le nom de mon grand-père paternel. À suivre.

J’essaie de retenir Yvan d’aller à l’épicerie tout de suite. Ce sera plus profitable s’il attend, et nous sommes dans la partie la plus cruciale de la pandémie au Québec. Bref, c’est mieux de sortir le moins possible.

Aujourd’hui, j’ai eu des contacts avec Joanne Caletta de « Je tricote, tu tricotes », de Angélique Boja de « Lili yarns » et de Mélanie Bergeron des « laines Péché Mignon ». Je vais tricoter des échantillons pour la 1ère (c’est moi qui me suis offerte), faire une collaboration pour un tout nouveau patron avec la 2ème, et la 3ème m’offrait de donner des cours en ligne sur une de ses plateformes. J’ai donné un genre de cours-essaie à une de mes élèves.

Finalement, je pense que je vais être plutôt occupée dans ce confinement !

Jour 19 (mardi le 31 mars)

À force de passer un peu de temps tous les jours dans ma « chambre de tricot «, je pense à des changements dans la décoration ou l’aménagement. J’aimerais que les portes de la garde-robe aient un peu l’allure d’une porte patio. Mais comment ?

Mon petit haut que je viens de terminer, et bien ça va finir en collaboration avec Louise Garneau qui teint les laines Dans l’oeil de l’alchimiste. Elle vend sa laine chez Suivez le fil à LaPocatière et est aussi de LaPocatière.

Demain, c’est le début du camp NanoWrimo. J’avais projeté le faire, mais avec les temps qu’on vit, et le fait que je me suis commencée ce journal de bord, je doute que ce soit une bonne idée. Aussi, j’ai plus de travail d’écriture de patrons que je pensais. C’est une très bonne chose, mais ça convient moins bien à l’écriture d’un roman. D’autant plus que je voulais VRAIMENT avoir un plan cette fois-ci et il n’est pas fait.

« Il te couvrira de ses plumes, Et tu trouveras un refuge sous ses ailes; Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. »

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Jour 20 (mercredi le 1er avril)

Aujourd’hui, j’ai été interviewé par mon petit-fils Mathias. C’était dans le cadre d’un projet éducatif qui a été suggéré à Camille par une de ses connaissances. Ils font poser des questions par un enfant à une personne plus âgée, proche d’eux. C’était cute !

Pas de camp NanoWrimo pour cette année, j’ai décidé. Je vais faire une liste de projets pour le confinement. Et l’écriture en fera partie, mais quand je me sentirai plus désœuvrée que ça !

J’ai publié sur facebook que je ne voulais plus recevoir de partages de liens, de photos sans préambules sur messenger. J’ai même préparé une image que je mettrai en réponse à ce genre d’envoi. Comme eux, pas de mot personnel, juste une image, qui dit que je ne veux pas de ce type d’envoi. Je sais que certains ne comprendront pas, mais c’est quoi l’idée ? Les gens qui font ça ne réalisent pas que si eux le font, d’autres le font, et qu’on peut être envahis par ces partages impersonnels, parfois mensongers, et d’autres fois à la chaîne. Ça a au moins doublé (si c’est pas plus) depuis le confinement. Les gens s’ennuient, je comprends, eux qui n’utilisaient pas beaucoup ces moyens de communications ne réalisent pas ces « ficelles », d’accord. Mais ce n’est pas une raison pour ne rien dire.

Capture stop partages messenger

Yvan travaille toujours. Il pensait que son poste finirait par être suspendu, mais non. Ça continue.

Jour 21 (jeudi le 2 avril)

C’est étrange mais je dors beaucoup ! En tout cas ça dit que je ne suis pas en train de vivre un moment si angoissant que ça ! Oui, la situation est un peu angoissante, mais elle ne m’atteint pas tant que ça. Je fais ce que j’ai à faire, c’est tout : Je me lave les mains, j’essaie de ne pas toucher mon visage (bon, ça c’est pas complètement au point), je ne sors pas, même l’épicerie se fait vraiment plus rarement. Aujourd’hui, ça fait 10 jours qu’aucun de nous deux est sorti faire une quelconque commission.

Une autre chose étrange du confinement, les jours se ressemblent tous un peu. Habituellement, nos vies sont ponctuées de nos engagements et événements, mais là, pas d’engagements, pas d’événements. Je dois l’avouer, à peu de choses près, ce rythme me convient mieux que la façon dont se passe la vie moderne (hors pandémie, of course !). On dirait aussi que ce qui se passe fait annuler des choses inutiles, mais aussi, fait « arriver » des choses utiles. Malgré le côté déplaisant du contexte, je trouve autant d’avantages que d’inconvénients. Pour l’instant, je garderai la précision de ces choses pour moi d’accord ?

« Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, Ni la flèche qui vole de jour, Ni la peste qui marche dans les ténèbres, Ni la contagion qui frappe en plein midi. »

◊Tiré du Psaume 91

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#çavabienaller (photo d’une carte que j’avais fait à Yvan, il y a plus de 30 ans)

Suite, jours 22 à 35

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