C’est aujourd’hui mon moment « tadam » comme dirait Lucy de Attic24, la crocheteuse Britannique, quand elle finit un projet. Donc il s’agit juste ici de vous le montrer. Pas de patron en vue pour l’instant.

En fait, je vais vous LA montrer puisque c’est une couverture. Ça fait presque 7 mois que je l’ai commencée, voici ma couverture modulaire/jacquard de l’année. Je l’appelle la couverture du nid. C’est indéniablement mon plus gros projet de l’année. .

Je l’ai longtemps appelé la couverture du confinement, car c’est bien le contexte où j’ai décidé de la commencer. Mais, non, je ne veux pas lui donner un nom attaché à cette périonde trouble dans laquelle nous vivons.

Je l’ai fait principalement dans la pièce où je donne, normalement, des cours de tricot, en privé chez moi. Les cours privés de tricot ou de crochet, ont, bien entendu, été suspendus. C’est comme si je m’étais créée un petit coin paisible, où j’ai tricoté cette couverture, au fil des jours, des réflexions et des prières.

Elle est toute faite de restes de laine. Je n’ai rien acheté, et j’ai doublé des laines fines (et même triplé parfois). Il me serait bien difficile de dire de combien de telle ou telle laine j’ai eu besoin. J’y ai mis des carrés jacquard, de la même grosseur que pour la couverture nordique, mais il y en a 8 au lien d’un seul. Et j’ai ajouté une forme en « L », en plus des carrés et des rectangles. Et, comme d’habitude, la finition est au crochet, 5 tours en mailles serrée, demi-brides et point écrevisse (pour le dernier rg).

Je reviens au temps que ça m’a pris pour la faire. J’ai dit que ça faisait presque 7 mois que je l’avais commencé (aux alentours du 20 mars), mais j’ai fait 2 pauses d’un mois chacune. Une pour faire le Adult surprise jacket de Elizabeth Zimmermann pour Yvan, et l’autre quand j’étais au chalet à Notre-Dame-du-Portage. Et aussi, pour que je ne sois pas « écoeurée » de faire un si gros projet, je me limite à environ un carré par jour. Les reste de mon temps de tricot, je fais autre chose.

Changement de sujet, cette 2ème vague est un peu plus dérangeante pour moi que la première, dans le sens qu’on ne sait pas trop quand tout ça va finir. Pour moi, la première a presque été sentie comme des vacances. Mais ceci dit, j’ai eu un moment d’incertitude, quand j’ai commencé mon journal du confinement. Puis, des projets différents (cette couverture, le journal du confinement, de la couture, plus d’écriture et de cuisine) m’ont fait regarder ailleurs. Et c’est ce qu’il faut, essayer de focuser sur autre chose.

Ne vous en faites pas pour moi, je m’arrange très bien. Et force m’est de constater (comme j’en parlais tout à l’heure avec un de mes fils) que je suis loin d’être dans les plus à plaindre. Le fait de cultiver une attitude de reconnaissance aide, c’est certain. Comptez vos bénédictions, et quelque chose se passera à l’intérieur de vous. On ne se met pas « la tête dans le sable » mais on fait ce qu’on a à faire (côté protection) et on n’y pense plus, ou le moins possible. Et les journées maussades (car il y en a), prier, écouter de la musique, et rire un bon coup, ça aussi ça aide.

Et, ah oui: il n’est pas nécessaire d’écouter TOUTES les conférences de presse du premier ministre, ni d’éplucher tout ce que facebook dit au sujet de la Pandémie. Tournez votre attention sur quelque chose qui vous fait du bien.

On se fait une autre couverture?

En attendant, v’là mes autres tricots, et achats lors du festival de la P’tite laine virtuel, chez Suivez le fil et Artigina. Aucun des tricots ici-bas n’a de patron…pour l’instant.

Je termine avec une photo prise lors d’une balade la fin de semaine passée. Je portais un chandail fait depuis 6 ans, mais dont je n’ai jamais publié le patron. Je fais quoi? Je le publie oui ou non? Je l’ai même tricoté 2 fois (une autre fois pour mon fils). Je l’appelle le chandail du Pèlerin.

À bientôt!