Les réseaux sociaux, dans la loupe de l’Univers d’une Tricoteuse

Je ne viens pas vous annoncer que je quitte les réseaux sociaux mais…

…je viens faire quelques constats.

Ça fait plus de 10 ans que je suis sur les réseaux sociaux, mais avant tout ça, j’ai commencé à publier des patrons sur ravelry. Mon premier réseau social a été Twitter (où je n’ai plus d’activité depuis plusieurs années). Puis, en 2013, j’ai commencé facebook, en compte personnel, et en 2014 pour ma page L’Univers d’une Tricoteuse. Mon compte instagram a commencé en 2017, Youtube en 2020, et mon groupe Le Panier à Tricot, en 2021. Ah, et je suis aussi sur Pinterest, mais j’ai une relation amour-haine avec cette plateforme où j’ai déjà été plagié quelques fois.

Ça fait quand même une couple d’années que j’ai une « écoeurantite épisodique » de ces réseaux sociaux, certains plus que d’autres. Je n’ai rien arrêté, mais il m’arrive de m’éloigner.

Du point de vue personnel, pour l’utilisation dite récréative:

C’est très « bouffeur de temps »: on regarde, de plus en plus vite, souvent sur notre mobile, nous rendant un peu désabusés, méfiants et déçus. On va se le dire: les « retrouvailles » des premières années sont loin derrière, et on se rend vite compte que ce n’est pas ça la vraie vie.

D’un autre côté, les réseaux sociaux nous permettent de communiquer rapidement (c’est très pratique, il faut bien le dire) et parfois, d’avoir des projets originaux ou loufoques. Ils nous permettent aussi de mettre les liens de nos projets (sur le net, et dans la vraie vie), pour informer nos contacts. En autant que nos attentes ne soient pas trop grandes.

Maintenant, du côté entrepreunariat:

On tente de se servir des réseaux sociaux pour se promouvoir, et ils nous font miroiter que ça va faire la différence. Pour ma part, j’ai un blog depuis 2010. J’ai tout de suite aimé ça, même si je n’étais pas « suivie » (vraiment pas, je m’en suis rendue compte plus tard). En ouvrant ma page L’Univers d’une Tricoteuse, sur facebook, mon blog a connu un petit (je dis bien petit) essor et j’ai commencé à vendre UN PEU plus de patrons sur ravelry. Bref, plusieurs me découvraient à cause de ma page facebook publique.

Par la suite, et de plus en plus, les algorithmes ont changé, ne favorisant pas les liens extérieurs à facebook. Quand je mettais un lien vers un de mes articles de blog, la visibilité de ce partage était très basse. Je continue toutefois à essayer d’organiser mes publications pour intéresser à mon blog ou mes patrons sur ravelry (une de mes entrées d’argent).

Pour dire vrai, ça prend beaucoup de temps, mais moi, je mets toujours une limite. Et je crois que je fais bien. Cette capsule sur Youtube m’a fait réfléchir encore plus. Elle, elle y a mis le temps, mais son succès restait relatif. Pourtant, son « succès » est beaucoup supérieur au mien. Donc, les résultats, pour 99% des gens, ne méritent pas tout le temps que certains y mettent.

Mes constats?

Instagram est le pire des réseaux au niveau de la rapidité d’évolution, de tout ce qu’on devrait faire pour que « ça marche ». Je viens tout juste d’atteindre les 1000 abonnés…après 7 ans. Il faudrait faire plus de vidéos que de photos maintenant, ce qui n’était pas le cas au début. Et surtout, il faudrait publier-à-chaque-jour. Nope!

Facebook, pas trop loin derrière, défavorise de plus en plus les « pages » qui ne paient pas, ce qui est mon cas. J’ai atteint 5000 abonnés après presque 10 ans. Ils nous ont encouragés/forcés à se faire notre groupe pour « les échanges communautaires » (il y a un brin de sarcasme là-dedans). Je n’ai pas tout de suite embarqué, c’est le fait de parler « mitaines » qui m’a fait commencer mon groupe Panier à Tricot. Au début, l’activité était super pour à peu près 200 abonnés seulement. Maintenant, avec près de 700 abonnées (je tiens à ce que le groupe reste restreint), l’activité est moindre. Bizarre hein?

Par contre, Youtube me semble un peu plus « fair ». J’y mets très peu de temps (ce n’est qu’un complément à mon blog), depuis 4 ans seulement, et quelques résultats me surprennent un peu. Les recherches ciblées nous permettent d’être vus, même si on est en pause de production, ce que je suis obligée de faire quand je donne des cours en présence. Si on prend une pause de facebook et instagram, on le paie par encore moins de visibilité.

Petit récapitulation de ma situation.

Mon gagne-pain, ce sont mes cours en présence, c’est donc là que va le plus gros de mes efforts (avec un petit groupe privé sur facebook pour mes élèves, mais qui me demande très peu d’efforts).

Mon blog (où vous êtes présentement), c’est ce que je préfère, et loin devant le reste. Mais selon le côté entrepreunariat, je devrais abandonner ça car « ça ne paie pas ». M’en fout: c’est ce que je préfère (je l’ai déjà dit je sais).

Et Youtube m’est très utile pour mes cours et mes patrons (environ 25% de mes revenus).

Donc, mon blog, ravelry et Youtube ne font pas partie de la « réflexion », mais facebook et instagram, oui.

Je ne dis pas que je vais tout arrêter demain, mais je tente de les garder « en respect », et je continue la réflexion. Et, voyant tout ça, il n’est pas question que je commence Tiktok, ni rien de nouveau sur les réseaux sociaux. Pas de temps pour ça et aucune envie, c’est déjà EN MASSE ce que j’ai!

Et le plus fâchant dans tout ça, c’est que beaucoup des propositions de partenariat d’affaire viennent du constat de notre popularité (ou non) sur les réseaux sociaux. Pas besoin de vous dire que je n’en ai pas, sinon des partenariats d’amis ou de connaissances. C’est une des choses qui met de la pression à en faire plus sur les réseaux sociaux pour se faire offrir ce genre de partenariat, ce qui, dans les faits, est une véritable loterie! Ce sont les plus habiles sur les réseaux sociaux qui gagnent, et encore là, pas tous! Ne vous en faites pas pour moi à ce niveau: je n’ai pas tellement de temps pour ces partenariats, mais je ne parle pas juste pour moi ici.

Reste juste à espérer que ces gagnants, à la loterie de la popularité sur les réseaux sociaux, soient aussi vraiment talentueux et compétents dans leur domaine. Mais si vous ne connaissez pas trop le domaine, puisque vous cherchez à vous initier à une nouvelle technique, comment le savoir?

(Je porte le pull La Pâtissière)

Donc, je continue ma réflexion, en me rappelant que les réseaux sociaux ne nous définissent pas, qu’on a une vie à vivre et qu’elle ne se passe pas sur un écran.

Et vous? Comment voyez-vous les réseaux sociaux? Que vous soyez simple utilisateur/trice ou que vous vous en serviez pour « tenter » de promouvoir ce que vous faites?

4 réflexions au sujet de « Les réseaux sociaux, dans la loupe de l’Univers d’une Tricoteuse »

  1. Je suis très contente que vous ayez pris le temps de livrer votre réflexion sur les réseaux sociaux. Moi qui suis une tricoteuse simple consommatrice de contenu, ça m’éclaire. J’espère que votre réflexion vous mènera vers du mieux!

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  2. Bonjour , Je n’ai pas réussi à faire enregistrer mon commentaire sur wordpress(même en réinitialisant mon mot de passe) , il n’apparait pas donc je me permets de répondre par ce biais tricordialement Caroline

    Bonjour, je suis moi aussi une tricoteuse amateure. J’utilise les réseaux sociaux comme un outil choisi : Facebook, je survole, Instagram je fais parfois de jolies découvertes de compte, mais je me désabonne rapidement des comptes tonitruants, racoleurs, omniprésents. YouTube , je l’utilise qu’à des fins techniques, comme le vôtre. J’ai essayé les vlogs et podcasts je coupe souvent avant la fin. Pinterest, c’est très rare. En revanche, j’apprécie la lecture des blogs, leurs articles fouillés et documentés. Il y en a que je suis depuis leurs débuts, et j’attends parfois avec impatience les newsletters associées. Je suis très fidèle dans mes achats (patrons de créatrices et de créateurs, teinturiers et teinturières). J’ai créé une association liée à la laine, j’ai eu beaucoup de mal à faire comprendre aux adhérentes qu’on ne distribue pas de patrons (gratuits ou payants).; qu’il faut aller sur le site des créateurs et créatrices (que je peux proposer) par respect du travail, du copyright, des revenus …. Un coucou printanier d’un petit coin de France entre Bordeaux et Saint Emilion. Caroline ________________________________

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    1. Merci Caroline pour ton commentaire! C’est normal que tu ne vois pas ton commentaire car il doit être approuvé avant publication. Je n’ai pas pu répondre avant car je travaillais (ie que je donnais mes cours de tricot toute la journée). Merci beaucoup d’aider à conscientiser les autres aux droits d’auteur dans les patrons de tricot. Bisous de Lévis, tour près de la Ville de Québec.

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