J’en ai parlé dans mon article sur l’Alsace et sur celui sur Paris, je suis partie en voyage en France avec le choeur de monde, la chorale de mon mari.

Mais c’est quoi le choeur de monde? C’est une chorale qui tient ses pratiques (et ses concerts) sur la rive-sud de Québec, une chorale « amateur », dans le sens que personne n’est payé pour y chanter. Pourtant, le résultat (leurs concerts) est loin de faire « amateur ». De beaux arrangements (plusieurs sont faits par la directrice elle-même), des pièces intéressantes (populaires pour la plupart), et une belle mise en scène de bon goût: c’est ça un concert du choeur du monde. On n’a pas le choix d’être emporté par la vague musicale et ensoleillée que produit leurs concerts!

Revenons au voyage.  C’est une idée (un peu folle comme elle l’a dit elle-même) qu’a eu Andrée Têtu, la directrice de la chorale, disant que sa chorale était « exportable ». Alors, l’idée a été lancée aux choristes à l’automne 2016.

L’idée était de voir si il y avait suffisamment d’intéressés pour que ça se fasse. Elle avait approché un homme qui a l’habitude d’organiser des voyages pour les chorales (ayant lui-même déja fait partie d’une chorale): Pierre Dorion. Et plus de la moitié ont répondu favorablement. Il y avait possibilité d’emmener les conjoints. Moi, l’idée m’a emballée: je me disais que, peu aventureux que nous sommes, nous serions encadrés, que ce serait sécurisant. Et même si je ne connaissais pas beaucoup de choristes, ça me semblait qu’ils étaient plutôt sympathiques.

Je ne me suis pas trompée…du tout! Je me suis sentie incluse d’emblée. Oui, à la base, il y avait une couple de dames qui avaient suivis des cours de tricot avec moi durant l’année qui vient de passer, mais tous m’ont bien accueilli.

À l’aéroport, Andrée a trouvé un pauvre petit piano tout seul, abandonné: il n’en fallait pas plus pour faire un petit concert improvisé: j’adore! « Que c’est beau, c’est beau la Vie! »

Ils étaient 50 de la chorale, et nous étions 8 conjoints, mais en-dehors du fait que nous ne chantions pas dans les 2 concerts, il n’y avait pas vraiment de différence. Nous faisions tous partis de la « gang qui faisait le voyage en France ». Yvan même m’a avoué qu’il a mieux connu certaines personnes à qui il n’avait jamais beaucoup parlé.

Ça m’a rappellé un peu mon adolescence. Je ne suis habituellement pas une fille de gang, mais à l’adolescence, 2 gangs d’amis m’ont donnée une appartenance. L’une, entre l’âge de 14 et 16 ans, c’était ma gang du club de plongeon de Rimouski. Mais l’autre, entre 16 et 18 ans, c’était, au départ, la gang de théâtre de ma soeur, qui s’appelait « showfrette ». Et c’est à cette gang que m’a fait penser mon expérience du voyage avec le choeur du monde.

Tout ça pour remercier Andrée pour son idée folle, pour remercier les choristes qui nous ont fait sentir à l’aise et bienvenus, les « non-choristes ». Un beau « trip » que ce voyage qu’on n’oubliera pas de sitôt, avec de nouvelles amitiés, des personnes formidables, mais toutes différentes les unes des autres.

Pis…ça va être l’fun: quand Yvan va me raconter qu’untel ou unetelle a dit ou fait quelque chose, je vais enfin savoir de qui il parle!