Je songe souvent à ça ces temps-ci: Qu’est-ce qui est mieux? Ce qui était avant ou ce qui est actuel?

Et cette pensée me turlupine, pas juste pour le tricot.

Je vois et j’entends souvent des réflexions du type: « C’était tellement mieux dans mon temps! », « Où est-ce que le monde s’en va? », et « Je n’aimerais pas ça être un jeune aujourd’hui ». C’est sûr, j’ai 57 ans, et les gens autour de moi sont parfois nostalgiques.

Mais, d’un autre côté, je perçois des: « Il faut être actuel, de notre temps », ou « Regarde tout le chemin que nous avons parcouru (dans tel ou tel domaine)! », « Soyons tendance! » et « Je n’aurais pas voulu vivre à cette époque-là! ».

Mon opinion? Ce n’était pas mieux dans le temps et ce n’est pas pire aujourd’hui. Certaines choses se sont améliorées, d’autres se sont détériorées, mais, au final, tout ça s’équivaut en terme de valeur. Ce qui fait que je me trouve toujours un peu comme à l’encontre de tous quand on se polarise vers une tendance ou une autre. D’abord, contre ceux de mon âge, trop nostalgiques et qui dénigrent ce qui se fait aujourd’hui (et en plus, ça ne va pas aider vos relations avec les jeunes une telle attitude!) Mais aussi, ça me hérisse de voir un(e) plus jeune (et même des fois pas si jeune) qui ne veut rien savoir de ce qui a été fait avant. Pour lui/elle, rien de bon n’a été fait autrefois, c’est démodé.

Où je m’en vais avec tout ça? J’ai exactement la même opinion pour le tricot. À cause de mon âge moyen, il y a souvent autour de moi des bornés anciens…et des bornés nouvelle vague!

Voyez-vous, on tricote depuis longtemps, avec certaines techniques (qui ont bien joué leur rôle dans le temps). Mais, avec internet et le grand retour du tricot, il y a beaucoup de nouvelles tendances. En général, les nouvelles tendances ont pour but de simplifier la vie des tricoteuses, comme les aiguilles circulaires (que ça se traîne donc bien!), les chandails sans coutures (c’est donc bien l’fun de terminer un chandail sans avoir à coudre les morceaux!), mais aussi les belles choses nouvelles nous motivent au plus haut point. Mais, plusieurs tricoteuses disons « d’expérience » les boudent et elles ont le droit de ne pas avoir envie de les apprendre. Après tout, elles font ce qu’elles veulent à leur manière et ça fonctionne très bien pour elles. Mais là où ça m’agace, c’est quand elles avancent que « ce n’est pas la bonne manière », « que c’est inutile », bref, quand elles lèvent le nez sur les jeunes tricoteuses, pas mal débrouillardes selon moi.

Mais aussi, il y a des jeunes tricoteurs/euses qui se trouvent pas mal trop « in » à mon goût. En fait, ils/elles font e-xac-te-ment la même chose que les tricoteurs/euses ancien(nes) un peu « bouché(e)s » mais en inversé: ils/elles dénigrent les anciennes façons de faire. Des phrases comme « je ne veux plus rien savoir de faire un chandail avec coutures! », et « c’est bien mieux des bas en toes up et des chandails en top down! » ne m’impressionnent pas du tout!

Je vais vous le dire moi, ce qui est bien mieux: ne pas avoir de limites! Anciennes et nouvelles façons de faire, tout savoir ne vous donnera aucunes limites. J’aime tout: aiguilles double-pointes et circulaires (un peu moins les longues aiguilles droites c’est vrai), chandails sans et avec coutures, les techniques qui viennent d’un peu partout dans le monde (et qui sont forcément anciennes), et les nouvelles tendances (comme c’est l’fun d’apprendre du nouveau!). N’ayant aucunes limites, vous avez le choix, selon le cas. Car certaines choses se font mieux à l’ancienne et d’autres, selon les nouvelles façon.

Ce serait un peu long de tout vous énumérer les pours et contres de chacunes d’elles. Là, je ne voulais que donner mon opinion, mais peut-être que je ferai une suite pour mieux détailler les avantages et inconvénients (car rien n’est jamais parfait figurez-vous donc) de chaque ancienne et nouvelle technique, ou du moins, celles que j’utilise.

En conclusion, si vous restez ouvert/e, il y aura toujours du nouveau à apprendre, et, en prenant de l’expérience, vous pourrez toujours partager votre savoir à ceux/celles qui sont ouverts eux-mêmes. Bref, que l’on soit jeune et allumé(e), ou plus « mûr(e) » et expérimenté(e), on a toujours quelque chose à apprendre.